Aucune région du monde n’échappe à l’horreur de la guerre.
Soixante-quinze pour cent des victimes sont des civils.
Les femmes sont frappées de plein fouet par cette violence.Le viol: une arme de guerreLe viol, dans les conflits armés, sert à intimider, à conquérir et à contrôler les femmes et leur entourage. C’est une forme de torture qui est employée pour obtenir des informations, pour punir et pour terroriser.
Le mépris affiché à l’égard de «l’ennemi» et des femmes se traduit par des viols et d’autres violences sexuelles. Dans la propagande, la femme représente l’honneur du groupe et toute attaque contre une femme est perçue comme une attaque contre tout le groupe. Pour renforcer leur sentiment de honte, des femmes sont violées devant leurs proches. Lorsqu’elles sont prises pour cibles parce qu’elles portent en elles les générations futures, leur corps est mutilé et leur foetus est tué.
La plupart des victimes de viol et d’autres violences sexuelles parlent rarement de ce qu’elles ont vécu, car elles risquent d’être durement punies ou même tuées pour avoir «déshonoré» leur famille. Lorsqu’elles sont contaminées par le virus du sida, elles s’exposent à un rejet de la société. L’accès aux soins médicaux est sujet à des manipulations politiques et la plupart des victimes n’obtiennent jamais justice pour le préjudice subi.
Les conséquences: les femmes frappées de plein fouetAujourd'hui, la plupart des guerres font beaucoup plus de victimes parmi les civils que parmi les combattants armés. Même si les personnes non armées qui sont tuées et torturées sont aussi bien des hommes que des femmes, les femmes et les jeunes filles risquent davantage de subir des violences sexuelles, en particulier des viols.
Les femmes qui tentent d’obtenir justice rencontrent des obstacles supplémentaires et parfois insurmontables, en raison de l’opprobre qui frappe les victimes de violences sexuelles et de la situation défavorisée qu’elles occupent dans la société. Soutiens de famille, confrontées à des difficultés économiques accrues, elles sont très durement touchées par les ravages de la guerre.
Il arrive même que ceux dont la mission est pourtant de protéger les civils, par exemple des employés d’organisations humanitaires ou des Casques bleus des Nations unies, se rendent coupables d’abus sexuels sur des femmes ou des fillettes placées sous leur responsabilité.
L’avenir: les femmes se prennent en mainLes hommes et les femmes qui défendent les droits humains jouent un rôle fondamental avant, pendant et après les conflits.
Tous sont exposés à des pressions supplémentaires et à un danger accru dans les situations de conflit armé. Cependant, malgré les énormes risques personnels qu’elles prennent, les femmes sont au centre du mouvement des droits humains qui demande justice au nom des personnes assassinées, enlevées ou torturées par les forces de sécurité.
Dans le monde entier, des groupes de femmes de tous les horizons géographiques, ethniques, politiques et religieux se sont associés afin de revendiquer le droit pour les femmes de participer aux processus de paix et de contribuer à mettre un terme aux conflits.
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