Mesures de l'Europe contre les inégalités de salaire

La Commission européenne a proposé mercredi des mesures pour mettre fin à la discrimination fondée sur le sexe sur le lieu de travail.

La Commission européenne a appelé mercredi 18 juillet les 27 Etats membres, les entreprises et les hommes à tout faire pour réduire l'écart de salaires persistant entre hommes et femmes dans l'Union européenne.
L'écart salarial entre les deux sexes atteint en moyenne 15%, "une situation absurde qui doit changer", a indiqué mercredi 18 juillet le commissaire aux Affaires sociales, Vladimir Spidla.
L'écart se creuse dès lors que les femmes commencent à avoir des enfants et a tendance à augmenter avec l'âge, souligne le commissaire. Surtout, ce qui le préoccupe, alors que les Etats membres ont fait de la réduction de cet écart un objectif pour dynamiser l'emploi, c'est que "rien n'indique que cet écart tende à se réduire sensiblement".

Engagement des Etats-membres ?

La Commission n'a cependant pas hâte de légiférer. Elle "examinera en 2008 en détails le cadre juridique et proposera si nécessaire son adaptation", par exemple en matière de congé paternité, a expliqué Vladimir Spidla.
Le commissaire européen semble compter d'abord sur les Etats membres, "qui doivent montrer leur engagement" à s'attaquer à ce problème. Il les encourage à échanger leurs expériences et à adopter les pratiques qui marchent. Parmi celles-ci, la création dans certains pays d'un "label" pour les entreprises ayant pris des mesures significatives pour réduire les écarts, ou l'obligation pour les entreprises suédoises de rendre compte chaque année de leurs efforts pour réduire les écarts.

Contribution au foyer

Une meilleure transparence peut contribuer à réduire le problème. Pour preuve, les écarts de salaires sont "bien plus forts dans les grandes entreprises que dans les petites" car dans ces dernières, "les écarts sont plus visibles".
Vladimir Spidla lance aussi "un appel aux hommes: il n'est pas possible de réduire l'écart de rémunération si nous ne contribuons pas davantage dans nos foyers".
En effet, parmi les multiples raisons favorisant cet écart figure la nécessité pour les mères de famille qui travaillent de continuer à assurer l'essentiel des tâches du foyer: ainsi, un homme qui travaille à temps plein consacre en moyenne sept heures hebdomadaires aux tâches ménagères et soins des enfants, alors qu'une femme dans la même situation y consacre 24 heures.
Seuls les pays nordiques (Finlande, Suède, Danemark, Pays-Bas) ont réduit sensiblement cet écart (douze heures pour les femmes en moyenne contre cinq pour les hommes).

(source Nouvel Obs)


Note perso : En france une femme pour un même emploi, mêmes études touche 25% de moins qu'un homme.........